Arrivée colorée dans l’agitation, le bruit, les couleurs de l’Afrique, bienvenue au Niger, pays perdu, traditionnel et chaleureux, accueillant et attachant.

Retour à l’élémentaire, le puits, le battage du mil, les carcasses de mouton pendant au soleil, toilette dans le fleuve à côté du copain qui y fait sa lessive ou lave sa moto. Découverte de la médecine du tiers-monde, du décalage d’exigences, de priorités, de l’absence de moyens, de l’absolue relativité de la vie dans un quotidien si hostile.

Tout est fatalité : la douleur, le handicap, la malformation, parfois la vie.

La misère est assumée et vécue et se ramasse à chaque pas.

Et pourtant, en discutant avec médecins et infirmières, on mesure le chemin parcouru depuis dix ans pour édifier un service de neurochirurgie destiné en grande partie aux enfants.

De l’arrivée des premiers instruments de neurochirurgie à l’édification du service, à la formation du personnel et des anesthésistes, à l’arrivée du scanner et des premiers élèves neurochirurgiens formés par Samuela SANOUSSI, le charismatique neurochirurgien du pays.

Et à travers cet élan d’énergies et de volontés pour créer et soigner, construire et offrir, sourire, écouter et apaiser, le bons sens touareg nous gagne.

Comme le chameau dans le désert du Ténéré rêve de la prochaine oasis, Teo avance pas à pas, guidé par les étoiles et l’instinct de l’eau.